Après avoir consulté l’ensemble de ses représentants syndicaux pour les personnels au sol, l’UNSA-Aérien Air France a décidé de signer l’accord de méthode sur la redéfinition de la convention des personnels au sol. Nous avons transmis à la Direction des réserves écrites, pour exprimer les principes majeurs qui guideront notre démarche de négociations, lors des prochaines réunions.
UNE REELLE TRANSPARENCE CONCERNANT LA SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE
Au regard des difficultés rencontrées, il est essentiel que nous puissions disposer des informations les plus récentes sur la situation économique et financière réelle de notre entreprise. Les résultats 2011 doivent être explicités aux représentants du personnel, en toute transparence ; il s’agit là d’un élément d’appréciation important, qui doit être pris en compte dans la cadre des discussions actuellement en cours.
Concernant les directions AF-KLM combinées, nous demandons que les règles de facturations croisées et de répartitions, d’imputations comptables soient clairement précisées !
De plus, nous demandons la communication des surcoûts générés par le recrutement de nouveaux très hauts dirigeants, diligentés par le nouveau PDG.
UN JUSTE EQUILIBRE ENTRE LE VOLET SOCIAL ET LE VOLET INDUSTRIEL
Concernant les 700 millions supplémentaires de cash flow à dégager, sept groupes de travail ont été mis en place en janvier dernier, à l’initiative de la Direction.
Nous demandons que leurs conclusions soient transmises aux organisations professionnelles dans les meilleurs délais.
Il est nécessaire, pour l’UNSA-Aérien Air France, d’en prendre rapidement connaissance, afin de pouvoir en analyser le bien fondé, la crédibilité ainsi que les nouveaux axes de croissance privilégiés.
Pour mieux en mesurer l’impact, il importe que le projet industriel ainsi élaboré chiffre concrètement les objectifs des gains attendus.
Pour l’UNSA-Aérien, l’amélioration de l’efficacité économique, fixée ambitieusement à 20%, doit résulter d’un juste équilibre entre le volet social et le volet industriel.
Ce principe fondamental, au cœur de notre démarche syndicale,
doit être clairement affirmé, décliné et surtout respecté.
En conséquence, nous demandons que soit précisée concrètement la répartition que l’entreprise entend appliquer au regard des différentes mesures d’économies qu’elle projette de mettre en oeuvre.
NE PAS SIMPLEMENT SUR-AJOUTER L’AUTÉRITÉ A L’AUSTÉRITÉ
Sans préjuger du contenu des discussions et réunions prochaines, l’UNSA-Aérien considère qu’il est indispensable que la restauration durable de notre rentabilité ne soit pas l’unique conséquence des restrictions sociales supportées par les personnels.
Un seuil a déjà été atteint, et il convient de rappeler que la phase 1 du plan TRANSFORM 2015 impacte déjà largement le personnel à travers le blocage des salaires et des embauches, par la mise en place de règles restrictives concernant les congés. A ce titre, nous demandons de chiffrer, dès à présent, le pourcentage d’efficacité économique ainsi dégagé.
D’autre part, nous considérons que les différents accords ARTT sont au cœur du socle social de notre Entreprise. Une remise en cause brutale de leur contenu ne peut en aucun cas être acceptable.
Enfin, nous prenons acte des engagements majeurs pris par la Direction, affirmant :
· L’absence de tout départ contraint,
· Le maintien des niveaux conventionnels de rémunération,
· La transparence et l’équité sur les mesures concernant les populations PNC et PNT.
EXEMPLARITÉ ET RESPONSABILITÉ … DES SIGNES FORTS S’IMPOSENT !
L’UNSA-Aérien demande à la Direction d’envoyer des signes forts à l’ensemble des salariés :
· nombre d’agents ne comprennent pas que les nouveaux responsables de projets soient ceux qui, hier encore, étaient aux commandes de l’Entreprise.
· Il est inadmissible, qu’en période de restrictions drastiques des coûts, le dispositif des R1 gratuits et d’autres privilèges accordés à de nombreux hauts cadres d’AF et des filiales du groupe continuent d’être appliqués, malgré un certain nombre d’annonces.
EN CONCLUSION :
C’est au regard du respect et de la prise en compte de principes énoncés
ci-dessus, que l’UNSA déterminera la suite à donner au processus
de négociations, initié aujourd’hui.