La voracité des agences de notations fait son effet. Un discours dominant se met en place, « la situation est dramatique » et presque partout le même credo “There Is No Alternative”.
Quelle que soit l’échelle (Europe, France, Air France, DGSI), nos dirigeants actuels choisissent toujours comme principale solution : imposer l’austérité aux salariés.
Sous couvert de crise, tout est fait pour remettre en cause le modèle social des états et des entreprises, pour les dirigeants « c’est inévitable ! ». L’UNSA refuse, cette logique du fatalisme et des régressions. Nous ne sommes pas responsable de la situation actuelle, nous n’accepterons pas d’en être les boucs émissaires.
LA CRISE EN EUROPE ET EN FRANCE :
L’UNSA REJETTE LE CERCLE VICIEUX DE L’AUSTERITE
Notre gouvernement vient d’annoncer de nouvelles mesures d’austérité suite à une baisse des prévisions de croissance pour 2012 (ramenés à 1%). Dans ce contexte mouvementé, quel est l’intérêt de nos dirigeants d’annoncer des perspectives pour 2016 ? Cela est carrément grotesque quand on sait que les hypothèses de croissance sont revues tous les quatre matins !
Pour le reste, c’est toujours le même refrain. En refusant de remettre en cause la loi TEPA (*), pour ne pas se désavouer, le gouvernement se prive de milliards de recette possible !
A contrario, la protection sociale et les services publics sont attaqués sans cesse tandis que les classes populaires et moyennes sont largement à contribution (**).
L’UNSA reste favorable à l’assainissement des comptes publics, mais dénonce un système politique qui, par manque de courage, n’ouvre aucune perspective et nous soumet toujours plus à la dictature des financiers, des banquiers et des agences de notation.
(*) rappel loi TEPA :
défiscalisation des heures supplémentaire : | à souvent détourné par les entreprises (heures fictives) |
abaissement de la TVA dans la restauration : | à dans le seul but de clientélisme électoral |
allègement des droits de succession : | à amplifie les inégalités, la naissance prévaut sur le travail |
bouclier fiscal et baisse de l’ISF : | à pour le plus grand bénéfice des nantis |
(**) Le gel du barème de l’impôt sur le revenu pour l’année 2011 décidé par le gouvernement n’est rien d’autre qu’une hausse d’impôts inavouée. L’expression « gel du barème » fait juste moins mal aux oreilles.
ACCORD SALARIAL 2011 :
LA RIGUEUR INFLIGEE AUX SALARIES D’AIR FRANCE
Alors que les prix à la consommation ont bondi de 0.2% en octobre et que l’inflation annuelle est de 2.3% (source INSEE du 10/11/2011), l’accord salarial 2011 d’AF ne prévoit que 0.9% d’augmentation. Nous subirons donc une perte de 1.4 % de notre pouvoir d’achat. En reniant sa promesse de maintient du pouvoir d’achat de chacun par la seule augmentation générale, l’entreprise concrétise dès à présent sa politique de réduction des salaires.
AIR FRANCE, LA DGSI ET LA CRISE :
L’UNSA CONTRE UNE AUSTERITE SUICIDAIRE
Suite à la première rencontre avec le nouveau Président, Alexandre De JUNIAC, l’UNSA a abordé le sujet de l’informatique.
ci-dessous un résumé de notre intervention :
- nous avons alerté Monsieur De Juniac sur le renoncement d’AF à étoffer, ou même juste à maintenir une informatique interne dans l’entreprise. Contrairement aux anciens qui avaient su construire une informatique interne de qualité et compétitif, l’histoire récente de la DGSI ne consiste qu’à s’appuyer sur des projets d’externalisation. Derniers en date, le projet FAR d’externalisation des plans de vols ou la refonte de l’informatique CARGO. Où s’arrêtera-t-on ?
- nous avons réclamé la rédaction d’une « charte de développement de l’informatique » pour préciser clairement la stratégie d’Air France pour répondre à ses besoins informatiques. Ce document devra clairement indiquer que le choix d’AF est de s’appuyer sur une INFORMATIQUE FORTE EN INTERNE.
cela implique :
- des investissements, en particulier dans les domaines des nouvelles technologies
- de revoir nos relations avec certains partenaires : Amadeus, Lufthansa System, etc …
- de quantifier le niveau et les domaines de sous-traitance.
- d’élaborer un ambitieux plan de réinternalisation
nous demandons :
- que la stratégie informatique d’AF soit rapidement présentée, sans langue de bois, par notre nouveau président lors d’une session du CCE.
- qu’un calendrier soit annoncé pour l’élaboration de la « charte de développement de l’informatique ».