Moins de salaire + moins de congés
+ moins de personnel + moins de garanties
= plus d’avenir ?
Tel est l’équation incertaine et ambiguë imposée par notre direction.
Chacun constatera que la principale variable d’ajustement proposée concerne les conditions salariales et de travail des salariés !
Les annonces présentées lors du CCE du 12 janvier 2012 posent les bases d’une rigueur sociale planifiée dans le temps à Air France. Pour ce qui concerne la DGSI, une importante restriction budgétaire a été décidée. Le prochain CE Informatique, prévu le 26 janvier 2012, annoncera :
· la déclinaison des décisions centrales d’AF pour la DGSI
· la publication des restrictions budgétaires à la DGSI
Le pire est à venir ?
Il est regrettable que la Compagnie ne nous informe pas de la totalité de son plan de redressement. De plus, la démarche consistant à aligner le calendrier social d’AF aux élections présidentielles est parfaitement détestable. Cela génère un climat d’incertitude et une atmosphère anxiogène dont les agents se passeraient bien !
Parallèlement, l’entreprise dénonce les accords, nul ne sait ce qui pourrait ressortir d’une future renégociation des conventions actuelles, surtout en temps de crise et en pleine période de restrictions budgétaires.
Des décisions significatives … sans plus attendre !
L’heure n’est plus à la tergiversation et il nous paraît important que certaines décisions significatives soient annoncées immédiatement. Entre autres, il nous parait juste et nécessaire de redéfinir totalement nos relations avec AMADEUS. L’UNSA-DGSI demande un moratoire sur ALTEA-DC ainsi que la remise en cause de la présence d’AF au capital de cette entreprise.
La sortie d’AF du capital d’Amadeus doit être envisagée :
· AF détient plus de 15% du capital d’Amadeus. Cette participation est estimée à 850 millions d’€
· une partie de la presse financière évoque désormais l’éventualité d’une telle opération.
· les dividendes perçues par AF sont faibles, environ 20 millions d’€ cette année.
· à titre de comparaison, la commercialisation de Gaëtan rapportait plus (25 M€ / an) !
· mais aussi, les redevances versées à Amadeus pour frais de réservation sont de 95 M€ / an.
· rappelons également qu’à l’avenir, la facture sera encore bien plus salée du fait des différentes externalisations de nos applications vers Amadeus (CTS – ETS – Altéa-DC )
La position de l’UNSA pour la DGSI:
Il est aujourd’hui opportun de quitter le capital d’AMADEUS,
pour réduire notre endettement, pour réinvestir dans l’Informatique interne
Nous avons adressé un courrier en ce sens au nouveau PDG (voir au verso).
Affaire à suivre !
Courrier adressé au Président Directeur Général
Monsieur Alexandre DE JUNIAC
Président Directeur Général
Compagnie AIR FRANCE
Roissy
Roissy, le 20 janvier 2012
Objet : Relation AIR FRANCE AMADEUS
Monsieur le Président Directeur Général,
Lors de la session CCE du 12 janvier 2012, un certain nombre de mesures ont été annoncées. Elles vont fortement impacter le pouvoir d’achat et la qualité de vie des personnels. Lors de la présentation du plan TransForm 2015, il est indiqué que notre Compagnie doit restaurer sa compétitivité et réduire rapidement son endettement. Ces deux objectifs nous paraissent justifiés, afin de regagner un leadership que nous n’aurions jamais dû perdre.
Notre organisation syndicale considère que des décisions s’imposent. Mais, il n’est pas acceptable que les efforts demandés soient supportés principalement par les seuls personnels. Ils ne sont en aucun cas responsables de la situation économique et financière que nous connaissons.
En conséquence, sans attendre la présentation future de la phase 2, il nous paraît important que certaines décisions significatives soient annoncées.
C’est, en ce sens, que l ’UNSA Aérien demande :
o un moratoire sur le déploiement d’ALTEA DC : la poursuite de ce coûteux projet doit être réexaminée en tenant compte des coûts générés, des importantes sorties de cash et de la qualité incertaine du logiciel commercialisé par AMADEUS !
- le désengagement de notre entreprise du capital d’AMADEUS : cette opération doit désormais être étudiée avec la plus grande attention, sans aucun tabou.
Concernant plus particulièrement ce dernier point, nos hauts dirigeants, souvent issus de cette entreprise, ont prétexté qu’il était indispensable d’être présent au capital de cet opérateur pour :
· peser sur les décisions… On constate pourtant qu’AMADEUS agit en totale liberté, sans se soucier des réels intérêts d’AF, le principal objectif étant de contenter l’actionnaire majoritaire, un fonds de pension !
· bénéficier de conditions tarifaires avantageuses… On peut en douter au regard du montant des redevances versées !
En conséquence, nous considérons que notre présence au capital d’AMADEUS, doit être réexaminée, en tenant compte des priorités majeures et actuelles de l’entreprise.
L’intérêt financier d’une telle opération est loin d’être négligeable. Il faut rappeler qu’AIR FRANCE possède 15,22% du capital d’AMADEUS, soit environ un peu plus de 850 M€ sur le marché boursier.
La réalisation de cette plus-value permettrait à la fois de réduire l’importante dette actuelle, de réinvestir dans le développement en reconstruisant des pans entiers de notre informatique interne, sans apport de financement externe.
Au regard de l’importance d’une telle décision et pour vous en exposer plus concrètement le bien fondé, nous sollicitons de votre part un entretien sur ce dossier.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations distinguées.
Marc SALADIN
Secrétaire Général
UNSA-Aérien Air France
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Sylvain CHAZAL
Président
UNSA-Aérien au CE DGSI
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Nicolas GLEYZE
Délégué Syndical Central UNSA-Aérien Air France
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